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Trois seigneurs de la nuit

Avant-propos

Seigneurs de la nuit 
Les nuits du siècle des lumières étaient plus obscures, sans doute, qu’elles ne l’avaient été durant les siècles précédents car jamais l’homme, à la recherche de son essence et de son devenir, ne s’était tourné aussi résolument vers le plaisir, l’or et le mystère.

Casanova, Cartouche, Cagliostro, le libertin, le mage et le bandit, ont incarné, chacun à sa façon, un besoin instinctif de dépasser les arrêts du destin. Un destin qui à l’origine, ne les disposait guère à occuper les vitrines illuminées de l’Histoire ni à leur attirer l’éclat des feux de la rampe.

Si la volonté suprême qui préside au sort des vivants n’avait été saisie d’un grain de folie, Casavona racleur de violon dans un petit orchestre vénitien ou membre sans éclat du bas clergé, Cagliostro barbier à Palerme et Cartouche eut été tonnelier à Belleville. Et il manquerait quelque chose aux fastes du XVIIIè siècle…

Or, ces trois hommes ont à ce point marqué leur temps que les sombres méandres de leurs existences, parfois voisines, ont hanté les rêves ou les cauchemars de leurs contemporains, puis les imaginaires des descendants de ces contemporains et continueront longtemps encore à éveiller les curiosités. Bien davantage, très certainement, que beaucoup de destins royaux.

La similitude d’initiale les rapproche encore. Précédés de ce mince croissant qu’est la troisième lettre de l’alphabet, ils representent l’astre triple et sombre brillant au fond de nuits dont chacune était pour eux un voyage, une aventure et un recommencement…

La mort, par la réclusion, l’isolement et l’échafaud, leur a été également cruelle, mais en revanche, et puisque « le règne de la nuit ne connaît de durée ni d’espace… », leurs ombres en ont pris les vastes dimensiosn du rêve, et presque de la légende.

Reste à savoir ce qu’en dit l’Histoire ! ….

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